Ruines à Nice est un récit qui raconte deux promenades faites dans cette ville.
» Je terminerai cette lettre en mentionnant deux excursions que j’ai faites par ces belles après-diner tout ensoleillées que nous avons presque chaque jour.
La première, aux arènes de Nice, à Cimiez, « la Cuve des fées », omme l’appellent les paysans.
Ces arènes qui servaient d’amphithéâtre aux Romains, et qui pouvaient contenir sept à huit mille spectateurs, sont à moitié en ruines, mais ces ruines n’en sont pas moins imposantes comme toutes celles de cette époque grandiose et solennelle de l’empire romain.
Ma deuxième excursion, beaucoup moins archéologique et beaucoup plus moderne, a été à l’ancienne villa de Rosa Bonheur, à quelques minutes de l’extrémité ouest de la promenade des Anglais.
Mme Rosa Bonheur avait elle-même fait bâtir son atelier, vaste pièce au centre de la villa, et elle avait surmonté extérieurement la baie vitrée qui l’éclairait d’un plein-cintre sculpté et d’une superbe frise calquée sur celles des Athéniens.
L’effet de l’ensemble est très gracieux.
Mais quel regret d’entrer dans un atelier qui a produit de si belles toiles, et qui aujourd’hui est froid et désert.
C’est vraiment une deuxième ruine que j’ai visitée ce jour-là. »
Ruines à Nice est un texte trouve dans le journal « La Grande Revue » du 10 octobre 1891.