Un dégénéré à Monaco raconte la triste vie d’une mère et de son fils enchaînés par une vie dissolue.
Le drame du palace de Monte-Carlo est éclairci.
L’enquête menée rapidement par le juge d’instruction de Monaco sur l’étrange drame de l’hôtel Beau Rivage est arrivée à établir que la malheureuse Mrs Wilson – trouvée morte dans une chambre, alors que, près de son cadavre déjà violacé, son fils faisait jouer un phonographe et buvait des portos -a bien succombé à une intoxication par le véronal.
Toute idée de crime et même de suicide doit être écartée.
Alcool et drogue à Monaco
Le jeune Fred Elkington était un simple d’esprit et un excentrique, se livrant souvent à des exhibitions obscènes mais incapable de commettre un meurtre.
Il avait l’habitude de voir, assez souvent, sa mère dégénérée rester plongée, pendant des journées entières dans un sommeil morbide, à la suite de leurs tournées dans les bars où les Anglo-Saxons se complaisent à boire gin et whisky.
C’est pour donner plus facilement libre cours à leurs passions, que la mère et le fils avaient adopté une attitude de frère et soeur menant ensemble la vie joyeuse.
Mrs Wilson ajoutait d’ailleurs à l’intempérance, l’absorption des drogues, abusait de stupéfiants ou même de simples somnifères comme le véronal.
L’analyse des viscères, pratiquée par le médecin légiste, a permis de conclure à un empoisonnement accidentel.
Internement du fils dégénéré
Bien que tout dégage la responsabilité du jeune dévoyé, le Juge d’instruction de Monaco n’a pas cru devoir le relâcher, voulant élucider auparavant certains points de détail.
Le père, qui vivait seul à Nice, a l’intention de faire admettre son malheureux fils dans une maison de santé aussitôt cette affaire judiciairement réglée.
Le permis d’inhumer a été délivré ce soir.”
Un dégénéré à Monaco est un article paru dans le journal “Le Populaire” du 8 décembre 1933.