Choléra à Seborga en Ligurie raconte comment une action vigoureuse des autorités a permis d’éradiquer cette terrible maladie.
» Je citerai un épisode de l’épidémie italienne de 1884 : il démontre à la fois combien peuvent être efficaces des mesures promptes et énergiques et combien l’insalubrité des logements est favorable à la propagation du choléra.
Les 27 et 28 juillet 1884, le choléra se déclare avec une violence extraordinaire dans la petite commune de Seborga, en Ligurie, qui ne compte que 339 habitants.
89 villageois s’enfuient alors dans la montagne.
Des 250 qui restent, 40 sont atteints, 28 meurent.
L’administration fait vider toutes les maisons sans exception.
La population campe en plein air.
On oblige chaque habitant à prendre un bain au sortir duquel on l’habille d’un vêtement neuf.
A chaque individu l’on donne une ration de vivres.
Ces mesures sont exécutées à partir du 21 août.
Le 24, l’épidémie avait entièrement disparue. »
Choléra à Seborga en Ligurie est un extrait du livre « Le choléra » d’Henri Monod, publié en 1892.