Arrivée de la guillotine à Nice raconte les tribulations de cet instrument d’exécution avant qu’il puisse rejoindre la ville.
» En 1793, le 3 septembre, le ministre des Contributions publiques avise le Département des Alpes-Maritimes qu’il lui envoie « la gravure de la machine à décapiter et le dessin de l’échafaud qu’il faudra construire ».
Le 4 octobre, Schmidt, l’un des créateurs de la machine, l’expédie.
Mais, le 29, le ministre écrit au Département : « Vous vous étonnez de ne pas l’avoir reçue, alors que, vu le grand nombre de condamnés, vous en avez besoin.
Son départ a été retardé à cause des troubles des départements voisins du vôtre et de ce que mon collègue de la Guerre a ordonné de ne rien faire partir par les routes qui conduisent à la ci-devant ville de Lyon et l’avoisinent.
Mais elle est en route, depuis le 4 octobre, par Montpellier. Elle mettra bien une cinquantaine de jours à parvenir.
Vous demandez un exécuteur. Je vais en faire part à mon collègue de la Justice, qui seul a qualité pour vous en fournir un ».
Quand la guillotine arrive, on la loge place Egalité (aujourd’hui du Palais), au rez-de-chaussée de la tour municipale de l’Horloge. Le procureur syndic du département avait jugé que, en nul autre endroit, elle ne serait plus susceptible de faire réfléchir les ennemis du régime. »
Arrivée de la guillotine à Nice provient du journal « L’Eclaireur du dimanche » du 1er Octobre 1922.
La place Egalité est devenue la place St-Dominique avant d’être la place du Palais.