Amputation de la jetée du port de Nice raconte son raccourcissement afin de faciliter les entrées et sorties des grands bateaux.
Un port artificiel pour Nice
” Creusé dans l’intérieur des terres, le port de Nice est absolument artificiel.
Il fut commencé eu 1750, après beaucoup d’études contradictoires qui tendaient soit à utiliser le lit du Paillon, soit à dévier le torrent et à le rejeter là même où les bassins allaient être créés.
Le roi de Sardaigne Charles-Emmanuel III, posa la première pierre des quais, dans la plaine appelée Limpia, par suite de cette circonstance que de nombreuses sources y affleuraient le sol et donnaient une eau douce et limpide.
Les travaux se ressentirent des événements politiques qui ont agité à la fin du dix-huitième siècle et le commencement du dix-neuvième.
Des aménagements permanents du port
En réalité, il n’a été terminé que de nos jours, et aux ingénieurs français revient le mérite des améliorations qui ont porté son tirant d’eau à 6 mètres, et celui de la passe à 7 mètres, en lui donnant un calme complet, malgré son orientation qui l’exposait pleinement aux coups de mer venant du large.
L’avant-port est séparé de la mer par une jetée qui fut prolongée de 100 mètres lorsque nos ingénieurs se mirent à l’œuvre, après l’annexion du comté de Nice à la France.
Ce prolongement a eu pour effet d’assurer un très grand calme dans le bassin.
Une jetée trop longue
Une jetée intérieure du carénage rétrécissait la passe à un tel point que les navires à vapeur modernes devaient prendre à l’entrée les plus grandes précautions et n’étaient pas, cependant, sans courir quelque danger.
Pour remédier à l’inconvénient, on a coupé, il y a une dizaine d’années, une partie de cette jetée (30 mètres) et maintenant, l’entrée comme la sortie sont devenues des plus faciles.”
Cette relation de l’Amputation de la jetée du port de Nice date de…1895. Elle est issue du journal hebdomadaire illustré “La Joie de la maison” du 21 mars.