Meyerbeer à Nice est un article qui rappelle la venue du compositeur de l’Africaine dans la cité.
» La ville de Nice adonné l’hospitalité à d’illustres compositeurs et virtuoses, notamment à Meyerbeer, Berlioz, Halévy, Paganini et Ernst.
Ces trois derniers sont morts dans notre ville.
Meyerbeer est venu à diverses reprises à Nice, à l’époque où il composait les Huguenots et, plus tard, quand il gardait l’Africaine, presque achevée, refusant de la donner à l’Opéra, parce qu’il n’y trouvait pas les interprètes rêvés.
A l’époque de l’Africaine, Meyerbeer habitait avec sa fille, aujourd’hui Mme la baronne Adrian de Wœrburg, la maison Dalmas, au Lavoir, une petite maison modeste, mais entourée d’un jardin où le luxe des fleurs, des roses surtout, compensait largement la simplicité du reste.
Tout cela a disparu et c’est à peu près sur l’emplacement de cette maison que s’élève l’hôtel Westminster, faisant le coin de la rue Meyerbeer et de la promenade des Anglais.
Les vieux Niçois se souviennent du maître, simple comme un premier venu, abrité d’un grand manteau, se promenant à travers Nice, ayant au bras sa fille, alors toute jeune, âgée de 14 à 15ans.
Souvent il s’en allait tout seul au Château, et c’est là qu’il a composé quelques-unes des plus belles parties de l’Africaine. »
Meyerbeer à Nice est un texte extrait du journal « Nice artistique » du 18 novembre 1897.