Les malades imaginaires de Cannes est un récit qui dessine un portrait peu flatteur des touristes en villégiature dans cette ville.
« Il y a des malades partout à Cannes.
Des malades – imaginaires heureusement pour le plupart – leurs vraies maladies sont l’oisiveté et la fortune. Cette dernière guérit parfois à Cannes, l’autre y devient incurable.
De campagne il n’y en a plus, ni de sentiers, ni de vergers, ni de solitudes fraîches à l’ombre ; partout des routes et des murs, des boulevards et ces boutiques, des ennuyés et des ennuyeux qui baillent à l’envi.
Cannes, Nice, Menton, tous ces rendez-vous de l’humanité fatiguée, vestibules des demeures fainéantes, de ces Papimamies où l’on ne fera nulle chose, offrent le même tableau : pâles ombres, fantômes, foule dolente, poussière, vide, néant ! »
Cette satire intitulée Les malades imaginaires de Cannes est extraite du livre « Un hiver au soleil » de Fritz Berthoud, édité en 1882.