L’observatoire de Super-Cannes est une histoire qui raconte le passé de ce haut lieu du tourisme.
» Le funiculaire de Super-Cannes s’est arrêté au sommet de la colline.
Les voyageurs, désorientés, pivotent lentement sur eux-mêmes, et remarquant une pancarte blanche sur laquelle est inscrit, en majuscules bleues, le mot Observatoire, portent leur attention sur la haute construction de béton, élevée en annexe de la gare d’arrivée du funiculaire.
Cette tour de vingt mètres, à section étoilée, pourvue d’un ascenseur extérieur, porte à son extrémité deux plateformes superposées.
La seconde plateforme, et son socle haut de sept à huit mètres, constituent une sorte de tour plus petite – une maquette – élevée au sommet de la tour principale.
Une seconde pancarte, peinte en bleu sur le socle de la tour, porte, en lettres blanches, une impérative annonce publicitaire :
» Ici vue 1 sur 10 – Observatoire vue 10 sur 10. Si vous redescendez de Super-Cannes sans être monté au sommet de la tour vous aurez fait une excursion inutile. Panorama sensationnel de Saint-Tropez à San Remo. »
En effet, en quelques secondes, l’ascenseur vitré prolonge et amplifie le lent dévoilement annoncé par la montée du funiculaire.
Et le paysage, complètement dénudé, s’offre enfin au regard. »
L’observatoire de Super-Cannes est un extrait du roman « L’observatoire de Cannes » de Jean Ricardou, publié en 1961.