Trop chaud à Nice est une histoire qui raconte le séjour et le départ des hivernants de la cité.
» Le faubourg de la Croix de marbre, qui s’avance sur la route de France et qui sera bientôt aussi grand que la ville de Nice, est en quelque sorte une colonie de différentes nations.
C’est le quartier de prédilection des étrangers.
Là tout est varié : langage, mœurs, costumes, manières ; le luxe, la livrée, l’équipage sont à toutes les portes.
Pendant l’hiver, c’est un mouvement continuel, une vie d’agitation et de plaisir dans des jardins parfumés de citronniers et d’orangers ou dans des salons chauds et resplendissants de lumière.
Le malade y oublie ses maux, l’homme valide y double ses jouissances.
Mais dès que s’ouvre le premier bourgeon, dès que parait la première hirondelle toute cette riche et bruyante population prend sa volée et se disperse.
Elle va chercher dans d’autres climats, ce que Nice ne semble pas lui promettre, la fraîcheur et l’ombrage. »
Trop chaud à Nice est un texte trouvé dans le livre « Lettres sur Nice et ses environs » d’Antoine de Tourtoulon, écrites d’octobre 1839 à avril 1840 et publiées en 1852.
Au XIXème siècle, la Riviera était particulièrement prisée, en hiver, pour son climat doux. La haute saison s’étalait d’octobre à avril. Les hivernants partaient dès les premières canicules.