Miracle à la chapelle de la Garoupe à Antibes raconte la vision d’un ermite contemplant la Sainte Vierge sauver des marins en mer pendant une nuit de tempête.
La chapelle au sommet du Cap d’Antibes
» Après une montée raide, sous les pins, dans la chaleur parfumée de lentisques et de romarin, nous voici au sommet du Cap d’Antibes.
C’est là que se trouve la petite chapelle de la Garoupe, consacrée depuis des siècles à la bonne Madone, étoile des marins.
Son histoire est charmante. Non loin de chapelle vivait, il y a bien longtemps, un vieil ermite.
Durant les nuits où la tempête faisait rage, ce brave homme venait s’agenouiller devant la statue de la Vierge et il la suppliait de ne point laisser périr les navigateurs et les pêcheurs de la côte surpris par le mauvais temps.
On dit que toujours les prières de l’ermite étaient exaucées.
Sous le geste divin de la mère de Dieu, les vagues sifflantes s’apaisaient et la mer, écorchée d’écume, bientôt devenait semblable à un lac. Les équipages désemparés pouvaient rentrer au port.
La Madone de la Garoupe a disparu
Une nuit que l’ouragan soufflait avec une fureur plus terrible que d’habitude, le vieux solitaire se rendit à sa place habituelle, aux pieds de la Madone.
Mais qu’elle ne fut pas sa stupéfaction en n’apercevant pas dans sa niche la statue de la Vierge.
En proie à la plus vive émotion, le vieillard tombe à genoux et adresse à Marie ses prières les plus ardentes.
Et l’ermite était encore là, prostré sur la pierre froide qu’au petit matin, dans l’aube, frissonnante sur la mer enfin calmée un nuage s’en vint vers l’oratoire.
Il portait sur son aile légère Notre-Dame-de-la-Garoupe.
En relevant la tête l’ermite aperçut la Vierge toute rayonnante, de nouveau à sa place.
Miracle à la chapelle de la Garoupe
Alors, il lui demanda :
« Sainte Vierge, n’étiez-vous point partie, cette nuit ? »
Et la Madone de répondre :
« J’étais, en effet, allée là-bas sur la mer pour sauver un navire en détresse. Tous les marins sont à présent au port. »
Entendant ces paroles, le vieillard redoubla d’oraisons et de prières pour remercier la bonne Vierge de son immense bonté…
Voilà pourquoi tous les ans les pêcheurs des environs d’Antibes vont en pèlerinage vers le vieil oratoire, par ce chemin montant, dans la chaleur parfumée de lentisque et de romarin. »
Miracle à la chapelle de la Garoupe à Antibes figure dans le journal » L’Eclaireur de Nice » du 26 juin 1921.