Nice brise le doigt de son souverain quand le statut de port franc de Nice est révoqué.
Sur la place Bellevue, près du port de Nice,se dresse le monument élevé en l’honneur de Charles-Félix de Savoie, dit « le Bien-Aimé ».
Il a été élevé, en 1830, à la place du pavillon d’où le prince assista, avec Marie-Christine, son épouse, aux fêtes données par la ville lors de son voyage à Nice, en 1826.
Cette statue porte des inscriptions sur les quatre faces de son piédestal.
Elle manifeste, ainsi, la reconnaissance des Niçois à l’égard de leur souverain qui avait fait du port de Nice un port franc, ce qui était avantageux pour le commerce maritime.
Mais, un écrivain du XIXème siècle l’a dénigrée.
« Cette statue sans style qui représente Charles-Félix en costume de troubadour de pendule ».
Mais cette franchise fut finalement révoquée par l’ordonnance du 17 janvier 1854 et les Niçois en signe de dépit, face à une promesse non tenue, brisèrent le doigt qui désignait le port franc.
On s’occupa du doigt et on pouvait voir en 1894 une statue restaurée.
Mais depuis, les Niçois, dont la rancune est apparemment tenace, se sont à nouveau occupés du doigt de Charles-Félix.
On trouve une relation de cette affaire de Nice qui brise le doigt de son souverain pour protéger son port dans les « Promenades d’un curieux dans Nice » de M. A-F Brun, livre publié en 1894.