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Mannequin sanglant à Vidauban
FRANCE

Mannequin sanglant à Vidauban

par JMS 18 juin 2025

Mannequin sanglant à Vidauban est une histoire qui raconte comment une fête a pris une tournure politique.

 » La commune de Vidauban, autrefois paisible et peuplée de cultivateurs laborieux, a eu le triste privilège de servir de théâtre à une scène qui a ému le département entier.

Interdiction du Maire

Les derniers jours de carnaval avaient été fort agités à Vidauban.

Le 12 février, une farandole ou promenade nocturne avait eu lieu, malgré la défense du maire.

Le brigadier de gendarmerie avait reçu des outrages et dressé un procès-verbal, à la suite duquel le tribunal correctionnel a condamné trois individus à quinze jours de prison.

Le 13, le lendemain, deux dames, dont l’une la dame Maillan, est l’épouse du président de la société de la Montagne, parti de l’opposition, fabriquèrent un mannequin entièrement blanc, couleur du parti de l’Ordre à la tête du gouvernement, attachèrent à son cou une chaîne qu’elles fixèrent à un char à bancs sur lequel elles l’assirent, puis le livrèrent à des enfants.

Le mannequin fut promené ignominieusement dans toutes les rues de la commune.

Le soir, des membres de la société de la Montagne s’en emparèrent ; un cortège s’organisa.

Vin chaud

Le mannequin, toujours traîné sur le char, fut porté au milieu d’une haie de licteurs armés de haches, à l’endroit où il est d’usage de faire le carnaval.

On avait eu la précaution de placer dans le cou du mannequin, dont la taille était égale à celle d’un homme, une bouteille de vin.

Quand on fut arrivé sur le lieu du supplice, une espèce de Tribunal commença le jugement.

La foule présente fut d’avis que le blanc devait être condamné à mort.

Alors Remy Arnaud, l’un des protagonistes, prononça cette sentence : « Blanc, tu nous empêches de faire des farandoles, je te condamne à mort. »

L’arrêt s’exécute à l’instant. Le mannequin blanc est placé sur une planche, l’un des licteurs, Julien Lurien, lui tranche la tête. Les flots de vin rouge jaillissent de la bouteille cachée dans le cou ; la tête est jetée à la foule qui en disperse les lambeaux.

Celte scène lugubre, trop fidèlement imitée, cette exécution en effigie préparée et exécutée avec un art si déplorable, produisirent sur la plupart des spectateurs une impression profonde ; ils se retirèrent graves et silencieux.

L’autorité en fut instruite, et aujourd’hui les acteurs de la mascarade terroriste viennent en rendre compte devant la Cour d’Assises.

Ils sont au nombre de six : Remy Arnaud, Julien Lucien, Raymond, Tasquier, et les dames Maillan et Bouslan.

Remy Arnaud et Julien Lucien, seuls déclarés coupables par le jury du fait de provocation à la haine des citoyens les uns envers les autres, ont été condamnés le premier à quatre mois, le second à trois mois d’emprisonnement. »

Mannequin sanglant à Vidauban est un texte tiré du journal « La Gazette du Bas-Languedoc », publié le 14 juin 1850.

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Fusillé deux fois à Aups
FRANCE

Fusillé deux fois à Aups

par JMS 17 juin 2025

Fusillé deux fois à Aups raconte la triste histoire d’un républicain du Var après le coup d’Etat du futur Napoléon III.

 » Dans la journée du 8 décembre 1851, de violents combats opposèrent les tenants de la République qui venait d’être renversée aux tenants du nouveau régime imposé par le futur Napoléon III.

Un pauvre homme, nommé Martin, dit Bidouré, fut trouvé porteur d’une dépêche de Camille Duteil, chef des républicains du Var, et mené au nouveau préfet qui venait d’être désigné après le coup d’Etat du 2 décembre.

Il fut immédiatement passé par les armes et laissé pour mort sur place.

Il n’était que blessé.

Quand la troupe se fut retirée, il put se traîner jusqu’à une ferme voisine où il fut recueilli.

Mais le fermier, effrayé du sort dont était menacé quiconque offrait asile à un insurgé, crut devoir avertir le maire du pays.

Ce maire écrivit aussitôt à l’autorité préfectorale pour l’avertir que le fusillé, miraculeusement échappé une première fois à la mort, était vivant chez le fermier de M. de La Baume.

On s’empressa d’aller chercher ce malheureux.

Il fut conduit à l’hôpital d’Aups, et le dimanche suivant, 14 décembre, tout saignant encore de ses premières blessures, il fut de nouveau fusillé ; cette fois il n’en revint pas. »

Fusillé deux fois à Aups est un texte découvert dans le livre « Histoire du Second Empire » d’Ernest Hamel, publié en 1893.

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