Arrivée à La Spezia est un texte qui décrit la partie la plus orientale de la Riviera italienne.
” Poursuivant vers La Spezia vous passez par Chiavari, Sestri Levante qui a un hospice marin et Levanto qui offre un bain de mer fréquenté.
De Sestri, une jolie route de montagne conduit jusqu’à la Spezia par Mortarana, la chapelle San Roverano, la Borghaccia, la Foccia d’où la vue embrasse le golfe.
Sur le parcours, on traverse des bois de châtaigniers avant de rejoindre La Spezzia.
La Spezia est à la fois une grande ville de 30 à 40.000 âmes, un port militaire de premier ordre, une station d’hiver et un bain de mer.
Déjà célèbre au temps de Strabon, très appréciée par Napoléon qui y commença d’importants travaux, lesquels furent activement menés après 1860, elle a pris, depuis 1870, un développement énorme.
A l’arsenal, sont attachés 8.000 ouvriers dont les familles peuplent les villages de la côte et la cité ouvrière près de la gare.
Celle-ci est au nord de la ville et la rue qui en descend la parcourt dans sa longueur jusqu’au port.
La place Victor-Emmanuel et le jardin, planté de jeunes arbres, forment une agréable promenade sur un terrain gagné sur la mer.
Là sont le beau quartier des étrangers et des hôtels.
Plusieurs sont sous les arcades de la rue Chiodo, entre autres l’Italie fréquenté par les officiers et bon quoique modéré en prix ; la Croix de Malte, dont les murs rouges attirent l’œil, est une belle construction donnant sur la mer, à la clientèle anglaise.”
Arrivée à La Spezia est un texte issu du livre “Villes d’hiver et bains de mer de la Corniche franco-italienne” du docteur Auguste Labat, publié en 1898.
Cet épisode trouve une suite avec “La Marine de La Spezia“