Pauline Bonaparte quitte Nice pour rejoindre Napoléon à l’île d’Elbe, à bord du navire du chevalier de Lostanges.
Le chevalier repose à Nice.
Au cimetière du Château de Nice, il y a une dalle mortuaire qui porte l’inscription suivante :
« Ci-git M. le Chevalier de Lostanges, contre-amiral, chevalier de Saint-Louis, à l’âge de 18 ans, à la suite du combat célèbre de la « Surveillante » contre le « Chebec » en 1779, estimé, pour sa valeur et ses talents, chéri pour les qualités de son cœur, honoré pour sa bienfaisance. Né au Château de Versailles le 28 novembre 1759 ; décédé à Nice, le 10 novembre 1836. »
Qui était Armand Louis Charles Rose de Lostanges ?
Il convient de corriger, tout d’abord, des erreurs de l’épitaphe.
Le chevalier de Lostanges est bien né à Versailles, mais le 30 novembre 1759.
Officier de la marine royale de Louis XVI, il connait son heure de gloire lors du combat naval d’Ouessant qui oppose les flottes française et anglaise. A bord de la « Surveillante », il participe au combat épique qui l’oppose au navire anglais « Québec » et non pas » Chebec » et cela le 6 octobre 1779.
Le combat est d’une violence inouïe. 150 marins français meurent sur les 270 de l’équipage.
Le navire anglais prend feu après l’abordage, avant d’exploser. La frégate française, démâtée, doit être prise en remorque pour se mettre à l’abri dans le port de Brest.
Pauline Bonaparte vogue pour rejoindre Napoléon.
Au sein de la marine française, il a terminé sa carrière avec le grade de capitaine de vaisseau.
Il a cependant porté le titre de contre-amiral, mais dans la flotte du roi de Naples, Joachim Murat.
Le chevalier de Lostanges a eu, par ailleurs, le privilège de transporter en 1814 sur son navire, la frégate « Letitia », Pauline Borghese qui souhaitait rejoindre son frère Napoléon à l’ile d’Elbe.
Venue de Nice, elle embarqua à Fréjus pour rejoindre le port de Porto-Ferraio à l’Ile d’Elbe avant de poursuivre vers l’ile d’Ischia dans la baie de Naples.
Cette histoire de Pauline Bonaparte qui quitte Nice pour rejoindre Napoléon à l’île d’Elbe avec l’aide du chevalier de Lostanges est racontée dans le journal « L’Eclaireur de Nice » du 5 novembre 1922.