Hâvre de grâce à Bandol est un texte qui présente les attraits de cette ville de la Riviera bercée par la Méditerranée.
” Bandol !
On est pris par toute la grâce et le charme de cette petite cité coquette, nichée douillettement au fond de son golfe d’azur.
Bandol fut jadis le port actif d’où on expédiat pour les Indes, les vins du terroir au bouquet de Porto.
Et dans la bourgade laborieuse, les marteau des tonneliers retentissaient alors scandant joyeusement les labeurs journaliers.
Mais ce temps est passé.
L’oïdium, le phyloxéra ont mis fin à cette belle animation.
Et, à l’instar des autres localités de la merveilleuse côte provençale, Bandol s’est transformée, embellie pour devenir, du modeste port de pêche, détaché de la Cadière, une jolie ville de saison.
Mais elle n’a pas pris ces aspects fastueux des grandes cités orgueilleuses et cosmopolites de la Riviera.
Chez elle, tout est d’un accueil simple, intime, avenant.
C’est bien ici une ville de repos, un hâvre de grâce où couler des jours fortunés, dans la tiédeur vivifiante d’une atmosphère idéale et généreuse.”
Hâvre de grâce à Bandol est un article issu de la revue “Le Var illustré” du 1er janvier 1921.