Bonnes mines à Monaco

par JMS
Bonnes mines à Monaco

Bonnes mines à Monaco est un récit qui décrit le développement touristique de la Principauté.

 » Tout le monde aujourd’hui connaît la principauté de Monaco, il est donc inutile de décrire ses villas, ses palais, ses hôtels luxueux ; de vanter son climat exceptionnel et de s’extasier sur sa flore qui couvre le roc d’une végétation tropicale.

A l’époque où je m’y rendis pour la première fois, en 1868, il n’y avait que des oliviers ; pas de routes, des sentiers de chèvres, bordés de cactus et conduisant çà et là à de pauvres masures abritées par quelque caroubier noueux et cachées à moitié par des buissons d’euphorbes, de ricins et de cactus.

A la place des jardins qui font face au Casino et de la belle avenue de palmiers, il y avait des baraques en bois habitées par des ouvriers, des jardiniers, des maçons qui allaient s’attaquer au rocher.

Dans quelques bandes de terre rapportées, ils cultivaient des légumes pour leur nourriture ; l’herbe poussait partout et se mêlait aux lierres odorants et aux géraniums roses qui, sous ce climat, remplacent l’ortie et la ronce.

Le Casino, récemment installé à la place qu’il occupe encore aujourd’hui, était alors très simple et tout petit.

Devant sa façade, on faisait sauter le roc avec la mine pour y creuser de larges trous destinés à recevoir les premiers palmiers.

La Condamine n’était qu’un petit village rempli de jardins d’orangers ; son boulevard n’était qu’une grève et la côte qui monte à Monte-Carlo n’était pas bâtie.

Quand le chemin de fer fut construit tout changea comme par enchantement.
La mine sauta partout, les terrains s’achetèrent, les villas, les hôtels se construisirent ; on aligna les rues, la population sédentaire doubla, les touristes affluèrent, la place manqua. »

Bonnes mines à Monaco est un texte trouvé dans le livre « Souvenirs d’un montreur de marionnettes » de Louis Lemercier de Neuville, publié en 1911.

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