Monaco se fait plumer !

par JMS
Monaco se fait plumer

Monaco se fait plumer raconte comment la Principauté a été contrainte de céder la plus grande partie de son territoire sous la pression de plus grandes puissances.

Communiqué de la Principauté de Monaco

” Divers bruits ont été répandus dans ces derniers temps par les journaux français et étrangers relativement à la réunion de la Principauté de Monaco à la Sardaigne.

Nous pouvons affirmer qu’ils n’ont rien de fondé.”

Ce communiqué émane de la Principauté de Monaco.Nous sommes le 30 mai 1858.

Un tel démenti apparaissait nécessaire face à l’expansionnisme du royaume de Piémont-Sardaigne depuis le second traité de Paris du 20 novembre 1815. Celui-ci avait alors placé Monaco sous le protectorat de ce royaume.

Ce dernier avait de plus récupéré le comté de Nice après la défaite napoléonienne à Waterloo.

Monaco était donc entouré par les territoires du royaume de Piémont-Sardaigne.

Par le traité de Stupinigi du 8 novembre 1817, la principauté de Monaco avait dû accepter les modalités du protectorat sarde et admettre la suzeraineté féodale du royaume de Victor-Emmanuel 1er sur Menton et Roquebrune.

Elle avait dû aussi renoncer aux revenus que lui procurait sa manufacture de tabac ou le commerce du sel.

Monaco perd ses plumes

Puis, en mars 1848, une révolte avait éclaté à Menton et à Roquebrune, aboutissant au bannissement des Grimaldi et au rattachement de facto de ces deux communes, devenues libre, à la Sardaigne.

En 1858, la question de l’indépendance de la Principauté de Monaco était donc un sujet pour certaines puissances européennes, d’où la raison du démenti par voie de presse.

Mais le mouvement était en marche.

En 1860, la Sardaigne cédait les deux communes contestées de Roquebrune et Menton, abusivement incluses dans le comté de Nice, à la France.

Et, en 1861, Monaco n’avait d’autre choix que d’entériner cette situation par le traité du 2 février 1861 conclu avec la France et de voir son territoire amputé des quatre-cinquième.

Monaco se fait plumer est inspiré par un communiqué paru dans le premier numéro du « Journal de Monaco ».

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