Hommage à Catherine Ségurane est un récit qui rappelle la place de l’héroïne niçoise dans l’Histoire de Nice.
» Les consuls décernèrent, à la vaillante Catherine Ségurane, les honneurs du triomphe.
Quant à l’étendard du prophète, il resta longtemps fiché, en guise de trophée, au sommet du donjon.
L’année suivante les consuls firent placer, sur la porte Pairolière, un buste en marbre qui la décora pendant des années.
Plus tard, un second fut érigé sur la place Charles-Félix.
Aujourd’hui, le souvenir de Catherine est perpétué par le saisissant bas-relief, apposé contre un mur de la place Sincaire, le 25 novembre 1923, par les soins du comité des traditions niçoises, où Catherine est représentée armée de son battoir.
On trouve, au musée Masséna, deux bustes de Catherine Ségurane.
Sous le plus ancien figure cette inscription : 1543 Catharina Segurana Dicta donna Maufaccia
Une plaque de marbre, indépendante, paraît provenir d’un des emplacements précités. On y lit : Nicæna amazon irruentibus turcis occurit erepto vexillo triumphum meruit.
S’il paraît utile d’insister sur ces vestiges du passé, cela provient de ce que d’aucuns ont, récemment, cru devoir mettre en doute jusqu’à l’existence même de la valeureuse bugadière.
Ce qui n’empêche que, dans une décade, la population niçoise pourra commémorer le quatrième centenaire du siège, et de l’héroïsme de cette fille du peuple, telle que l’Histoire en mentionne plusieurs à la suite de Jeanne d’Arc.
La hache étant déjà à l’honneur, avec Jeanne de Beauvais, il sera bon de laisser à Catherine son battoir professionnel, illustré par la tradition. »
Hommage à Catherine Ségurane est un texte extrait du journal « Dimanche illustré » du 2 décembre 1934.