La Côte d’Azur toute l’année est une histoire qui raconte comment la saison d’été a été inventée dans cette région.
» On a eu tort, jusqu’ici, d’envisager simplement la Côte d’Azur comme une station hivernale, dotée de villes essentiellement destinées à l’étalage d’un luxe effréné et au seul accomplissement du plaisir continuel.
La Côte d’Azur, renommée à juste titre pour son cier bleu, ses fleurs et son climat tempéré, mérite de retenir l’hivernant le plus longtemps possible.
Le printemps y est enchanteur. L’été plus doux que dans la plupart des villes de saison parsemées sur les hauteurs de notre France, jouit de la brise toujours modérément rafraîchissante qui lui vient de la grande bleue.
Juan-les-Pins est un séjour d’été charmant, et c’est sans doute ce qui explique la décision de M. Antoine Sella, le très distingué directeur du Grand-Hôtel du Cap d’Antibes, qui, à l’encontre de la coutume, laissera ouvert toute l’année ses deux établissements, l’hôtel du Cap et le Pavillon Eden Roc.
Cet exemple sera suivi, n’en doutons pas. La Côte d’Azur mérite, en effet, d’être aussi appréciée l’été que l’hiver.
Contentons-nous de l’hiver, répondent certaines personnalités, qui trouvent actuellement plus de profits ailleurs, la saison chaude revenue. Nous qui n’avons pas les mêmes raisons qu’elles pour nous expatrier, nous disons, redisons et redirons sans cesse que la Côte d’Azur reste la Côte d’Azur d’un bout de l’année à l’autre, et que rien ne pourra empêcher désormais tous ceux qui cherchent le repos et la tranquillité d’y rester à l’avenir plus longtemps qu’ils ne l’ont fait jusqu’à présent. »
La Côte d’Azur toute l’année est un texte trouvé dans le journal « L’Impartial français » du 8 mai 1920.