La prison vide de Monaco est le premier épisode d’un feuilleton de Passion Riviera qui reprend un texte plein d’humour du dramaturge français Georges Courteline.
» Les auteurs du Train de Plaisir, qui vient d’être représenté au théâtre du Palais-Royal, nous initient à l’étrange situation du directeur de la prison de Monaco, auquel, par le plus grand des hasards, des prisonniers tombent sur les bras, et qui veut les faire évader, bon gré mal gré, à cause de son traité qui l’obligerait à les nourrir.
Cette fantaisie est beaucoup moins invraisemblable qu’elle en a l’air : à preuve l’historiette suivante, dont – si mes souvenirs ne me trompent – je dois la primeur à Aurélien Scholl, et qu’on ne m’en voudra pas trop de rééditer aujourd’hui.
Monaco, comme nul ne l’ignore, est non seulement une petite ville très charmante, mais encore une petite ville très complète.
Il suffit de chercher un peu pour y trouver un souverain qui passe son existence à jouer du piano ; une vingtaine de gendarmes qui n’ont été créés et mis au monde que pour concourir à l’embellissement de la principauté par la blancheur de leurs buffleteries ; un Palais de Justice où l’on n’entre plus depuis longtemps, parce qu’on en a perdu la clef, et, enfin, une maison d’arrêt n’ayant jamais donné asile qu’à l’honnête homme qui en est le directeur.
Quand je dis jamais, je me trompe ; il y a eu une exception. »
La prison vide de Monaco se poursuit avec l’épisode « Un prisonnier à Monaco » du feuilleton de Passion Riviera inspiré par Georges Courteline.