Un prisonnier à Monaco est le second épisode d’un feuilleton de Passion Riviera qui reprend un texte plein d’humour du dramaturge français Georges Courteline.
» Voici en effet ce qui se passa vers 1873 ou 1874, je ne me rappelle plus au juste.
En ce temps-là, un monégasque, convaincu de triple assassinat, fut appréhendé au collet et jeté sur la paille des cachots par les vingt gendarmes du pays qui se légueront de père en fils le souvenir de cet acte de vigueur.
La justice fut naturellement saisie de l’affaire et les juges se remirent à potasser leur Droit qu’ils avaient complètement oublié depuis des temps immémoriaux.
Les résultats de toutes ces peines ne porta pas bonheur au coupable, qui, après six mois d’instruction, six semaines de débats et six jours de délibérations secrètes en la chambre du conseil, fut condamné, comme c’était de bonne justice, a avoir la tête tranchée.
Et allez donc !
On le refourra dans son cachot, et on avisa au moyen de mettre à exécution une sentence sévère mais juste.
Toute complète que puisse être la principauté de Monaco, il lui manque encore bien des choses, et, entr’autres, une guillotine. »
Un prisonnier à Monaco se poursuit avec l’épisode « Guillotine à louer pour Monaco » du feuilleton de Passion Riviera inspiré par Georges Courteline.