Le cochon de Golfe-Juan est une histoire qui raconte une fête populaire qui se tenait autrefois dans la ville.
« A proximité de la plage de la pinède à Golfe-Juan se trouvait autrefois une chapelle qui honorait St-Barthélémy.
Un jour, au mois d’août, les habitants du quartier décidèrent d’organiser une fête avec des jeux et il fut décidé qu’un cochon ferait les frais du déjeuner. Il était devenu gros et gras et donc propre à faire de la boudinette.
Réunis sous l’ombrage des pins parasols de la plage du puits Aymon, les convives s’assemblèrent pour jouer, puis festoyer.
Le jeu consistait à attraper d’une seul main le cochon par la queue et à le traîner jusqu’à un point fixé.
Pendant plusieurs heures, les fermiers du coin luttèrent successivement, mais l’animal s’échappait toujours.
Finalement, l’un d’entre eux réussit l’épreuve et, dans la foulée, le cochon fut rapidement découpé en morceaux et la boudinette rissola dans les poêlons.
Avec force boisson, le repas fut englouti par les convives. Des chants et des danses complétèrent la fête.
Après un dernier toast porté au saint du jour, Barthélémy, on se promit de se retrouver chaque année. Puis, chacun s’en retourna chez lui en chantant.
Une chapelle fut édifiée grâce à la générosité de M. Aymon et pendant de nombreuses années les habitants des environs se retrouvèrent, tous les mois d’août, pendant deux jours et deux nuits, à la fête de la St-Barthémy.
Celle-ci avait encore cours en 1864. »
Le cochon de Golfe-Juan est un récit inspiré par le livre “Du choix d’une station d’hiver” d’Antonin Bergeret, publié en 1864.