Le petit potentat de Monaco est un texte qui décrit une principauté où la population vivait alors dans des conditions jugées misérables.
” Nous partons de Nice pour Gènes, par le courrier à cheval, et nous traversons Menton.
La route très variée et montueuse de la Corniche, qu’on appelle aussi la Riviera du Ponant, est féconde en grandes émotions.
Nous voici sur la principauté de Monaco. Cette cité se compose de deux ou trois rues sur des roches à pic.
Mille misérables y meurent de faim. Un château délabré en est l’ornement. Un bataillon de troupe, compose l’armée de cette puissance.
On y voit sur quelques arpents de terre, de beaux orangers, des oliviers ; des mûriers épars en petit nombre jusque sur les roches.
La misère y est extrême.
Le Prince est un piccolo potentat qui exprime tous les sucs métalliques de ses sujets ; il a pourtant cinq millions de retenus
Ses douaniers et ses carabiniers ne jouissent du bienfait d’aucune solde.
Ainsi que les oiseaux de proie, ils vivent de rapine, et regardent les voyageurs comme leur butin ; ils les étrillent et les rançonnent le plus qu’ils peuvent.”
Honoré V était le souverain de Monaco à ce moment-là.
Le petit potentat de Monaco est un récit découvert dans le livre “Souvenirs de voage”, par M. et Mme Mercier-Thoinnet, publié en 1838.