Les ânes du Pays de Menton est un récit qui raconte comment ces animaux servaient à l’agriculture.
» Dans le pays de Menton, presque tout le monde possède du terrain, une ou plusieurs terrasses avec oliviers et citronniers.
Tous ces propriétaires grands et petits demeurent dans la ville ou dans un village.
Au rez-de-chaussée de la maison, le plus souvent, ils hébergent l’âne qui les aide à cultiver leur bien, monte le fumier, descend les olives et le bois à brûler.
Ce sont, pour la plupart, de grands et beaux animaux, doux et aimables, probablement parce qu’ils sont traités avec affection et tendresse.
La tyrannie et les mauvais traitements engendrent la haine et la rébellion chez les animaux comme chez les hommes.
Leurs propriétaires les guident par la voix, plutôt que par des coups.
Il est intéressant de voir comme ils montent et descendent les endroits les plus escarpés avec confiance et sûreté : à un moment, glissant en quelque sorte sur leur arrière-train, à un autre sautant cinquante centimètres ou plus comme des chevreaux, sans jamais faire un faux pas, quoique pesamment chargés. »
Les ânes du Pays de Menton est un texte issu du livre « La Méditerranée, la rivière de Gênes et Menton » de James Henri Bennet, publié en 1880.