Le jardin botanique de Grimaldi est une histoire qui raconte comment ce jardin a été créé par le docteur Bennett.
» J’achetai, à Grimaldi, quelques terrasses plantées de citronniers et d’oliviers, quelques rochers nus, et une vieille tour en ruines, la tour de Grimaldi.
Tout cela se trouve à cent mètres au-dessus de la mer, sur les flancs des rochers qui dominent la route de Gênes, à quelques centaines de mètres au-delà du pont Saint-Louis, la frontière italienne.
Mon jardin est donc en Italie, au-delà du ravin de Saint-Louis. Il est tourné au sud-ouest, protégé contre tous les vents du nord, et présente peut-être la plus belle vue de l’amphithéâtre de Menton qu’on puisse trouver.
Dans cet endroit charmant, je commençai mon jardin comme un Robinson Crusoé moderne.
Mon Vendredi était un paysan intelligent et tant soit peu philosophe, natif du village voisin de Grimaldi, qui avait passé sa jeunesse à naviguer dans la Méditerranée, et avait tenu un magasin dix ans à Tunis, au milieu des Maures et des Arabes.
Je réussis à lui inculquer la passion des fleurs, et, à nous deux, nous commençâmes nos travaux, moi dirigeant, assis ou couché sur les rochers, lui exécutant ou commandant la manœuvre en mon absence.
Peu à peu, nous créâmes un vrai jardin au milieu des rochers.
Il me fallut alors des serres de travail, et un lieutenant horticole sérieux et capable.
Mon pauvre Vendredi aussi devenait vieux, et il dut céder la place à un homme instruit, capable d’aller franchement en avant. »
Le jardin botanique de Grimaldi est un texte découvert dans le livre « La Méditerranée, la rivière de Gênes et Menton » de James Henri Bennet, publié en 1880.