Se soigner à Nice

par JMS
Se soigner à Nice

Se soigner à Nice est une histoire qui rappelle pourquoi des malades venaient chercher la guérison sur la Côte d’Azur.

 » Nice est une petite capitale, visitée tous les hivers par 15.000 étrangers, avec son Opéra Italien, son Théâtre Français, sa promenade fashionable pour voitures, cavaliers et piétons, son orchestre nombreux, et sa cohue de gens comme il faut, habillés dans la dernière mode.

La plupart des personnes venant du nord, qui s’y rassemblent, ne sont pas malades du tout.

Ce sont les malades guéris autrefois, de toutes les nationalités, pour lesquels le soleil du midi est devenu un besoin, une nécessité. Ils ont rompu les liens qui les unissaient à leur pays et ne peuvent plus se résigner à y passer l’hiver, dans les brumes et les frimas.

Un très grand nombre de ces étrangers sont des Anglais et des Américains, qui avec la tendance à se déplacer, à voyager, à parcourir le monde, qui caractérise la race anglo-saxonne, partout où elle se trouve, se sont abattus sur Nice.

Beaucoup d’entre eux, avant de s’y fixer l’hiver, ont habité tous les coins et les recoins de l’Europe.

Ils choisissent Nice à la fin pour leur séjour d’hiver, à cause de sa vie sociale à l’instar de Paris, et à cause aussi de sa proximité de Paris et de Londres, grâce aux chemins de fer et à la grande vitesse.

Il ne faut, en effet, que vingt-deux heures pour aller de Nice, vingt-trois de Menton à Paris d’ici à peu ce parcours sera encore abrégé.

Avec les coupés et fauteuils-lits, et avec les wagons-lits, la faculté de pouvoir prendre place dans une de ces voitures à Paris pour en descendre à Cannes, Nice ou Menton, rend le voyage si facile qu’il n’a rien d’effrayant même pour les malades. »

Se soigner à Nice est un texte extrait du livre « La Méditerranée, la rivière de Gênes et Menton » de James Henri Bennet, publié en 1880.

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