Affaires niçoises est un article qui raconte les raisons pour lesquelles le Comté de Nice s’est donné à la Savoie.
« Ce fut par le mariage de Béatrix, fille de Raymond Bérenger, avec Charles d’Anjou, frère de saint Louis, que Nice échut à la maison d’Anjou : elle lui appartint jusqu’en 1382.
Alors allait sonner l’heure du fameux acte de donation : Robert d’Anjou, roi de Naples, comte de Provence, laissa la couronne à sa petite-fille Jeanne, qui n’ayant pas d’héritiers avait adopté Louis d’Anjou, frère du roi de France Charles V.
Mais le dernier descendant de Robert d’Anjou, Charles de Duras, voulut faire valoir ses droits et la guerre éclata entre les deux prétendants.
En 1388, elle durait encore.
Nice, attaquée par les partisans de Louis, demanda des secours à Ladislas, roi de Naples. Celui-ci, peu en état de leur venir en aide, répondit aux habitants de Nice de se choisir un prince plus apte que lui à les soutenir.
Alors, malgré son attachement aux comtes de Provence, craignant de tomber au pouvoir de Louis d’Anjou, la cité de Nice, libre de ses destinées et lasse d’une guerre qui avait duré six ans, se donna le 2S septembre 1388, à Amédée, dit le Rouge, comte de Savoie, par une convention faite au couvent de Saint-Pons, entre le comte et les quatre députés niçois, Jean Grimaldi, seigneur de Beuil, Louis Grimaldi, son frère, Raymond Garnier et Antoine Denys.
Depuis cette dédition, Nice fut toujours à la maison de Savoie, sauf de 1792 à 1814, où elle appartint à la France.
De 1814 au 14 juin 1860, elle fut à la Savoie avant de revenir au sein de son ancienne famille française. »
Affaires niçoises est un texte extrait du journal « La semaine des familles » du 4 avril 1885.