Crash au Grand Prix de Monaco est un récit qui décrit une course sous une météo détestable.
« Le 12 avril 1913 se déroula la première journée de la course des hydravions, sur le parcours Monaco-Beaulieu-Monte-Carlo-San Remo-Monaco, avec escales obligatoires à Beaulieu et à San Remo, soit au total 80 kilomètres.
Le temps était superbe, mais le vent est déjà fort, au moment du départ qui vit les pilotes s’élancer de 3 minutes en 3 minutes : Fischer, Gaubert, Moineau, Brégi, Weyman.
Le mistral souffle avec de plus en plus de violence et Fischer capote en pleine mer, en vue de Beaulieu, à 10 h 23. Le contre-torpilleur Massue se porte au secours de l’équipage qu’il ramène sain et sauf.
Weyman brise la queue de son appareil à Beaulieu et doit abandonner.
En revanche, pas de problème pour Gaubert, Moineau et Brégi qui se posent, à Beaulieu, malgré une mer démontée.
A 10 h 45, Moineau passe devant Monaco en provenance de Beaulieu, à belle allure.
Mais on apprend, qu’à la suite de fortes bourrasques et d’une mer déchaînée, il a capoté et brisé son fuselage arrière en amerrissant. Heureusement, le pilote et son mécanicien sont sauvés, à 11 h 35. L’appareil abandonné fut, ensuite, remorqué par un torpilleur.
Face aux conditions météorologiques, le Comité de course décida finalement d’annuler le Grand Prix de Monaco.
Le premier prix de 25.000 francs fut distribué en primes aux participants, dont 10.000 francs pour Moineau, qui était allé le plus loin sur le parcours avec son hydravion Bréguet propulsé par un moteur Canton-Unné. »
Crash au Grand Prix de Monaco a rappelé à notre mémoire le temps des pionniers de l’aviation.