Des Génois pour Saint-Tropez est un récit qui raconte comment la ville a pu être reconstruite après les destructions des Sarrazins.
» La ville de Saint-Tropez avait été complètement ruinée et détruite par les Sarrazins, et les rivages du golfe étaient depuis lors la proie des forbans qui y trouvaient un lieu de débarquement sûr.
En 1470, Jean de Cossa, grand sénéchal de France et baron de Grimaud, voulut rebâtir Saint-Tropez et garantir ses terres des déprédations continuelles des pirates.
Il se trouva soixante chefs de famille qui ne craignirent pas de s’engager, à peine de confiscation de tous leurs biens, à se fixer pour dix ans sur ce point et à le défendre des insultes de l’ennemi.
En contrepartie, ils demandaient à être exonérés de tous les impôts perçus par les comtes de Provence et de toutes les charges féodales.
Beaucoup étaient Génois, mais tous ne l’étaient pas, contrairement à l’opinion commune…
Le projet du baron de Grimaud leur sembla une occasion favorable pour rentrer à Saint-Tropez.
Un gentilhomme génois, Garrezio, se fit leur interprète.
Cossa accueillit leurs prétentions et investit Garezzio de la seigneurie de Saint-Tropez, sous la seule réserve de l’hommage, d’une rente annuelle de 40 florins, du droit de juridiction sur les étrangers qui se fixeraient par la suite à Saint-Tropez, des régales et des naufrages. »
Des Génois pour Saint-Tropez est un texte extrait du « Bulletin de l’Académie du Var » de 1879.