L’âne guérisseur de Luc-en-Provence décrit une recette permettant de guérir des enfants malades grâce à l’aide de cet équidé.
« Je veux parler du remède populaire de quelques provençaux pour guérir la coqueluche d’une manière certaine, et infaillible, si on en croit les bonnes femmes.
Pour obtenir cette guérison de la coqueluche ou coburni, il faut faire passer l’enfant, sept fois de suite, sous le ventre d’un âne, en allant de droite à gauche, et sans jamais aller de gauche à droite car si on oubliait cette précaution, les passages en sens inverse se neutralisant, on n’obtiendrait pas le résultat désiré.
Dans certains villages, il y a des ânes plus ou moins renommés pour leur vertu curative.
Il y a quelques années, il y en avait un, au Luc, qui jouissait d’une telle réputation, que, non seulement il servait à tous les enfants de la localité, mais encore les enfants de Draguignan et même de Cannes, étaient, maintes fois, amenés au Luc, c’est-à-dire faisaient un voyage de plus de soixante kilomètres, pour bénéficier du traitement. »
L’âne guérisseur de Luc-en-Provence est un extrait du livre « Superstitions et survivances » de Laurent Bérenger-Féraud, publié en 1896.