Fête vénitienne à Nice est un récit qui raconte cet évènement sur la promenade des Anglais.
” La mer, dans une courbe gracieuse s’arrondit aux pieds de Nice et la splendide promenade des Anglais continuée par les gracieuses villas du Var se déroule dans le lointain.
C’est sur cette jetée que de deux à cinq heures, le high life passe et repasse entre les haies de lauriers et les ravissantes demeures qui la bordent.
Toute la ville était en mouvement, on préparait la fête vénitienne.
La grande chaleur avait amené de forts nuages qui faisaient appréhender une averse malencontreuse : on craignait pour le sort du feu d’artifices.
Mais quelques gouttes de pluie suffirent à ramener la sérénité dans la voûte azurée, et dès que la nuit fut venue, les torpilleurs de l’escadre jetèrent des jets de lumière électrique pour annoncer le feu d’artifices.
Les hôtels et les maisons particulières de la promenade des Anglais ont illuminé leurs corniches au gaz, les établissements de bains ont suspendu d’innombrables lanternes vénitiennes partout où il y avait encore un endroit sombre et en quelques minutes toute la jetée a resplendi de feux divers.
Foule sur la promenade des Anglaais
La foule encombrait la promenade et la plage, les tribunes étaient envahies et l’on se disputait les chaises.
C’était un spectacle attrayant entre tous que cette fête de nuit splendide et bruyante ; fusées, parachutes, serpenteaux éclairaient la nue tandis que la lumière zébrait le firmament en tous sens.
Lorsque le bouquet a jeté ses gerbes multicolores et éblouissantes, la baie offrait un spectacle qu’aucun pinceau ne pourrait reproduire tant il été subit et court.
A 9 heures et demie, tout était fini.
Nice s’endormait, il n’y avait qu’à suivre son exemple.”
Fête vénitienne à Nice est un texte découvert dans le livre “Souvenirs et impressions : mon voyage en Italie” de l’abbé Stéphane Herscher, publié en 1888.