Les pendus de Nice est une histoire rappelle la tragique exécution de résistants par les forces d’occupation allemande.
» Il faisait très beau, ce vendredi 7 juillet à Nice.
Des barrages imposants de police empêchaient toute circulation au carrefour de l’avenue de la Victoire et de la rue de l’Hôtel-des-Postes.
La foule, curieuse, s’amassait aux alentours. Tout le monde voulait voir ce qui allait se passer.
Soudain, une voiture de la Gestapo arrive au coin des Galeries Lafayette, en face du bar Caressa, suivie d’un camion.
Deux hommes sortent les premiers de la conduite intérieure noire ; Ils sont livides.
Des soldats allemands et des civils les encadrent.
Exécutions en pleine ville
Les deux hommes montent sur la plate-forme du camion.
Pendant ce temps, avec une échelle, un Allemand a accroché deux cordes à un réverbère.
La foule n’ose prononcer une parole devant une pareille barbarie.
La corde est passée autour du cou d’un des malheureux.
Avec un courage sublime, il saute hors du camion. Son corps se balance. La mort est instantanée.
Un cri étouffé des curieux, et c’est tout.
L’autre homme, les mains liées derrière le dos, attend son tour.
Il ne voit pas ce qui se passe.
Mais le cri de la foule lui fait tourner la tête juste au moment où son camarade s’élance dans le vide.
Il s’évanouit.
Les bourreaux sans pitié le relèvent, lui passent la corde autour du cou, serrent de toutes leurs forces et jettent le corps par-dessus le camion.
A la tombée de la nuit seulement, les deux cadavres furent enlevés par le même camion. »
Ainsi, mourraient les résistants FTP Séraphin Torrin et Ange Grassi, arrêtés le 4 juillet comme otages à Gattières.
Ils furent pendus, en plein jour, par les Allemands, aux réverbères des arcades de l’avenue de la Victoire, devenue depuis l’avenue Jean Médecin, et laissés là pendant plusieurs heures.
Les pendus de Nice est un texte découvert dans le journal « France-soir » du 6 octobre 1944.