Pas de pont sur le Var est un récit qui relate les arguments d’un voyageur écossais en faveur de la construction d’un tel ouvrage.
» Le Var se jette dans la mer un peu au-dessous de Saint-Laurent, à quatre milles environ à l’Ouest de Nice.
De mémoire d’homme vivant, trois ponts ont été jetés sur le Var et autant ont été détruits, par suite de la jalousie réciproque des rois de France et de Sardaigne, cette rivière formant la limite de leurs Etats du côté de la Provence.
C’est cependant une considération qui ne devrait pas faire obstacle aux avantages qui dériveraient, pour les deux royaumes, d’une telle construction.
S’il y avait un pont sur le Var et une route de poste de Nice à Gênes, je suis persuadé que tous les étrangers qui franchissent les Alpes pour se rendre en Italie préfèreraient infiniment cette route, plus sûre, plus commode et plus agréable.
C’est ce que feraient aussi ceux qui louent des felouques à Marseille ou à Antibes et qui s’exposent ainsi aux dangers d’un traversée dans un bateau non ponté. »
Pas de pont sur le Var est un texte découvert dans le livre « Travels through France and Italy » par Tobie Smolett, publié à Londres en 1766.