Le créateur de Cap d’Ail rappelle comment le baron de Pauville a lancé cette villégiature.
» La fortune du Cap d’Ail fut inaugurée en 1879 par le baron de Pauville, une figure étrange de boursier qui tantôt avait des millions et tantôt était forcé d’emprunter un louis.
En l’année 1879, il était dans une de ses phases prospères.
Il entreprit presque simultanément deux opérations heureuses… pour les autres, car elles ne devaient profiter qu’à ses successeurs.
Il lança les terrains du Cap d’Ail et fonda le journal « Le Petit Niçois ».
Le baron de Pauville était réellement enthousiaste de sa découverte du Cap d’Ail.
Il communiqua sa foi à diverses personnalités puissantes, notamment à M. Léon Say, ministre des finances, qui fut un des premiers propriétaires ici et grâce auquel la Compagnie P.L M. consentit tout de suite à pourvoir d’une gare la nouvelle station.
Dès lors, l’avenir du Cap d’Ail était assuré et l’hôtel Eden pouvait en témoigner.
Quelques années après, le baron de Pauville, ruiné par une perte de bourse, dut vendre son journal et ses terrains.
La fortune ne lui revint plus.
Découragé, malade, il s’en vint mourir à l’hôpital de Monaco, près de sa création du Cap d’Ail, qui prospérait entre les mains d’autrui. »
Le créateur de Cap d’Ail est un texte tiré du journal « La Semaine niçoise » du 5 février 1903.