Le baron du Cap d’Ail est une histoire qui raconte comment un financier a été à l’origine de l’essor de cette commune.
» Le baron de Pauville est l’inventeur de la ville de Cap d’Ail.
De son vrai nom, Charles Alfred Léon Nicolle, c’est un financier parisien qui a connu des fortunes diverses.
Grand, blond, flegmatique, avec un vrai tempérament de bohème, il cherchait à rentabiliser les capitaux qui lui étaient revenus.
l entreprit presque simultanément deux opérations heureuses… pour les autres, car elles ne devaient profiter qu’à ses successeurs.
Il est le fondateur du journal Le Petit Niçois.
Entre 1879 et 1881, il acquiert une vingtaine d’hectares de terre agricole à la Turbie-sur-Mer qui deviendra plus tard la commune de Cap d’Ail.
Il lance alors une opération immobilière ambitieuse et urbanise les zones achetées.
Puis, entre 1892 et 1897, il fait édifier l’hôtel Eden. C’est un palace de 150 chambres avec un équipement à la pointe pour l’époque : chauffage, électricité, ascenseur, télégraphe, téléphone…
Ensuite, il convainc la compagnie ferroviaire PLM d’ouvrir une gare au pied du site, ce qui facilite l’accès des voyageurs et des résidents de l’hôtel.
Un vaste lotissement de villas Belle Epoque naît autour de l’hôtel Eden et attire une clientèle internationale particulièrement aisée qui n’hésite pas à acheter malgré l’envolée des prix. Ainsi, pour son ami, l’économiste et ministre Léon Say.
Mais la fortune du baron de Pauville s’envole. Après des difficiltés boursières, il cède en 1897 l’hôtel et ses terrains à Auguste Thomas.
Il quitte alors la sphère financière et disparaît, avant de mourir dans la misère à l’hôpital de Monaco.
En 1908, la commune de Cap d’Ail est créée par détachement de La Turbie. »
Le baron du Cap d’Ail est un texte inspiré par la lecture de différents articles de presse de l’époque.