Lettre à Catherine Ségurane (1) est une étude où l’auteur cherche à démontrer que l’héroïne niçoise n’a jamais existé.
» Madame,
Nice a-t-elle eu sa Jeanne Hachette en vous, héroïne dont beaucoup parlent emcore?
Je sais qu’il est maussade de détruire les légendes, pénible de heurter l’opinion de ceux qui les considèrent comme des vérités historiques.
J’avoue, d’autre part, qu’il est utile de préciser ce qui est soit certain, soit douteux, soit passible.
Voulez-vous me permettre de causer avec vous, en ce mois d’août qui vous aurait vu accomplir un si beau fait d’armes que, lors de la fête de l’Assomption, les fidèles remercient encore Dieu, en vertu d’un vœu qui date du temps où Nice n’était pas française, d’avoir sauvé, par votre intermédiaire, notre ville de l’assaut donné en août 1543 par les Français et les Turcs, alors alliés, et de l’avoir conservée au Duc de Savoie, modeste allié de Charles-Quint, l’empereur dont le drapeau flottait sur la plus haute des tours de notre Château ?
Jeanne Laisné, fille d’un artisan de Beauvais, s’est réellement distinguée en 1472.
L’armée de Charles le Téméraire venait de prendre les faubourgs.
Un Bourguignon plantait son drapeau sur les remparts. Elle traversa l’homme d’un coup d’une petite hache, qui lui a valu son surnom : Jeanne Hachette.
Elle enleva l’emblème. Cela est authentique. Dès juin 1473 et février 1474, des ordonnances de Louis XI en parlent. »
Lettre à Catherine Ségurane (1) a une suite avec la Lettre à Catherine Ségurane (2). Vous pouvez la lire en cliquant ICI.