Les îles de Lérins à Cannes est un article qui explique comment les rejoindre en bateau afin d’y faire une agréable promenade.
” La plus jolie excursion que l’on puisse faire de Cannes, est, sans contredit, celle des îles de Lérins, comprenant l’île Sainte-Marguerite, où furent enfermés le Masque de fer et le maréchal Bazaine, et l’île Saint-Honorat, où l’on peut visiter l’ancien monastère de Lérins.
En bateau depuis Cannes
Ces deux îles, couvertes de magnifiques bois de pins, dont l’ombre invite aux joyeux pique-niques, sont très fréquentées par les habitants de Cannes el les étrangers.
Elles sont reliées à Cannes par des services réguliers de bateaux à vapeur qui, partant du quai Saint-Pierre, desservent d’abord l’île Sainte-Marguerite, puis celle de Saint-Honorat et reviennent, de là, à Cannes, soit en suivant le même itinéraire, soit directement.
On peut se rendre aussi aux îles de Lérins par des bateaux de louage que l’on trouve, au bas du Cours, sur la plage pour 15 francs ou à la Pointe de la Croisette pour 2 francs.
Pique-niques sur les îles de Lérins
Les patrons de ces bateaux se chargent, si vous les prévenez d’avance, de vous préparer une excellente bouillabaisse, d’emporter vos provisions et de vous fournir une table et des bancs pour déjeuner dans l’une des îles, sous l’ombrage des pins.
En quittant le port, on se dirige en droite ligne sur l’île Sainte-Marguerite et, bientôt, on découvre en arrière une vue splendide sur Cannes et ses environs.
Rien n’est plus ravissant, en effet, que le spectacle qu’offre la côte vue du milieu du golfe de la Napoule. A droite., se détachent les pics de l’Estérel ; à gauche, la pointe de la Croisette semble se confondre avec la côte à mesure que l’on approche de l’île Sainte-Marguerite.
Enlin, le bateau s’arrête à quelques centaines de mètres de l’île, qu’il ne peut aborder vu le peu de profondeur des eaux, et des bateliers viennent prendre les passagers pour les transporter sur le rivage.”
Les îles de Lérins à Cannes sont un récit tiré du livre “La Méditerranée” de Henri Conty, publié en 1905.