Souterrain secret à Saint-Honorat

par JMS
Souterrain secret à Saint-Honorat

Souterrain secret à Saint-Honorat est un récit qui détaille le système défensif de l’île construit autour de son château-fort.

” Au midi de l’île de Saint-Honorat, sur un promontoire de rochers, baignés par le flot bleu de la Méditerranée, se dresse superbement un château-fort, avec ses belles pierres à taille de diamant dorées par les siècles et sa couronne de mâchicoulis, jadis menaçants.

Un château-fort imposant

Il contenait, au temps de sa splendeur, quatre-vingt-dix pièces, dont trente-six cellules pour les religieux, cinq pour les serviteurs, quatre chapelles, deux citernes, deux grands et plusieurs petits escaliers, quatre-vingt-huit portes, plus de cent fenêtres, sans compter celles de la vigie, de grandes salles claustrales, des cuisines et des fours.

Prosper Mérimée, qui l’a visité en romancier autant qu’en archéologue, se perd dans cette multitude d’escaliers, de corridors se croisant d’une manière bizarre, de souterrains communiquant avec les étages supérieurs.

C’est l’abbé Aldebert II qui, en 1073, jeta les fondements de ce donjon, où les moines devaient en hâte se retirer, avec les objets précieux, quand la vigie sonnait la cloche d’alarme.

La porte d’entrée était percée au nord, à quatre mètres au-dessus du sol. On y accédait primitivement par une échelle, que remplaça plus tard un escalier couvert d’environ douze marches, isolé de la construction par un pont-levis.

Le passage secret de Saint-Honorat

Un souterrain — aujourd’hui impraticable — que des témoins ont parcouru sur une grande longueur, vers 1890, semble avoir fait communiquer les caves du château avec l’ancien monastère, où il aboutissait au puits de Saint-Honorat, un peu au-dessus du niveau de l’eau.

Le château-fort ne fut d’abord qu’un lieu de retraite, permettant d’échapper notamment aux raids des pirates sarrasins.

Puis, les moeurs étant devenues moins violentes, des agrandissements successifs permirent de faire du château-ort une habitation permanente.”

Souterrain secret à Saint-Honorat est un texte de 1909, extrait des recherches sur l’abbaye de Lérins de l’archiviste des Alpes-Maritimes, M. Henri Moris.

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