Belles femmes de Nice est un récit où l’écrivain Alphonse Karr vante la grâce des Niçoises.
» C’est un charmant spectacle que de voir tous les matins, au point du jour, le départ, pour le marché de Nice, de centaines de femmes.
Il y a surtout de jeunes filles, pour la plupart grandes, souples, bien faites et souvent jolies, portant sur leurs têtes avec une aisance parfaite, de grandes corbeilles pleines quelquefois de légumes, mais le plus souvent de fruits et de fleurs.
Ces belles filles ont presque toutes de longs et épais cheveux bruns ou noirs ; de ces cheveux entourés de velours noirs, elles se font une couronne au-dessous de leurs bandeaux : c’est une des plus ravissantes coiffures que j’aie jamais vues.
Elles ont aussi des chapeaux et des bonnets si jolis et de si bon goût que, sous ces trois aspects et sous ces trois degrés de la coiffure féminine, les cheveux, le bonnet et le chapeau, les bourgeoises qui, à Nice comme partout, ont adopté religieusement les modes françaises, sont outrageusement battues et ne peuvent soutenir la comparaison.
Les paysannes portent avec cela de très grandes boucles d’oreilles en or.
Je vous assure que cela vaut la peine de se lever de bon matin. »
Belles femmes de Nice est un texte trouvé dans le livre « Promenades hors de mon jardin » d’Alphonse Karr, publié en 1856.