Le jardinier de Nice est un récit qui décrit la vie et l’environnement de l’écrivain Alphonse Karr sur les côtes ensoleillées de la Riviera française.
» La promenade des Anglais conduit au jardin public, dessiné en triangle et planté d’arbres de toutes les essences : oliviers, vernis du Japon, magnolias, bruyères arborescentes, altéas, palmiers, rosiers en fleurs, géraniums, etc., qui tous y réussissent à merveille.
La musique de la garnison y joue deux fois la semaine ; les autres jours, l’orchestre est composé de virtuoses allemands.
La mode anglaise domine dans les toilettes de ville, qui sont plutôt étriquées que tapageuses. Pas la moindre crinoline. La brise de la mer seule enfle par moments les blanches tuniques des filles d’Albion.
Le consulat de France fait face au jardin public.
Le rez-de-chaussée de la maison est occupé par la boutique d’un fleuriste, marchand de légumes et de primeurs.
Sur une plaque de marbre, servant d’enseigne, on lit : ALPHONSE KARR, JARDINIER.
L’ex-romancier part tous les matins de son jardin, qu’on appelle la ferme Saint-Etienne, à un kilomètre du centre de la ville, et vient, monté sur un petit cheval blanc, donner des ordres à sa boutique.
Puis il s’en retourne greffer ses rosiers et tailler ses arbres. »
Le jardinier de Nice est un extrait du livre « Baigneuses et buveurs d’eau » de Charles Brainne, publié en 1860.