Vue sur mer à Nice donne la vision enchantée d’un voyageur découvrant la beauté et la douceur de vie dans une région bénie des Dieux.
» Me voici traversant un immense faubourg, celui de Croix-de-Marbre, orné des plus jolies maisons de campagne ; il est presque entièrement occupé par des Anglais.
J’entre dans la ville de Nice, que j’ai bientôt parcourue, et je vais me loger en face de la mer.
Mes fenêtres donnent sur cette immensité d’eau. J’entends le bruit des vagues qui viennent en gémissant expirer sur la plage. Je vois les barques légères des pêcheurs glisser sur ses ondes, en ce moment, tranquilles.
En face de moi, sur toute la longueur de la rue, sont des maisons basses, terminées en terrasses, comme les villes d’Orient, et qui, bordées d’un parapet, servent de promenade à ceux qui veulent y jouir de la vue que je possède de ma chambre.
Enfin, il n’est pas d’habitation plus heureusement choisie que la mienne pour l’homme qui aime le spectacle de la mer, le bruit de ses vagues et la méditation. «
Vue sur mer à Nice est un récit du baron de Mengin-Fondragon qui date de mars 1830. il s’était installé à un endroit qu’on appelle aujourd’hui le cours Saleya. Son récit figure dans un livre intitulé « Nouveau voyage topographique, historique, politique et moral en Italie » qu’il a publié en 1833.