Premier rattachement de Nice à la France est un récit qui raconte les évènements de 1793.
» Dans la réponse faite à un toast de M. Malausséna, le président de la République a retracé la séance de la Convention où les administrateurs de Nice vinrent demander la réunion de leur ville à la République française.
Entraînée par un élan de reconnaissance et d’enthousiasme, la Convention allait céder, lorsque Barère monte à la tribune et fait observer que des administrateurs ne sont pas des députés élus par leurs concitoyens et qu’ils ne peuvent disposer de leurs administrés.
La Convention se ressaisit et déclare qu’elle ne peut donner suite à la demande des Niçois tant qu’un doute subsistera sur leur volonté de devenir Français.
Trois mois après, des députés élus renouvellent la demande des administrateurs.
Cette fois, la Convention l’accueille et Nice devient une première fois française, en 1793.
Les événements de 1814 et de 1815 la séparent de sa patrie d’élection.
Mais ceux de 1860 la trouvent fidèle à elle-même et elle est réunie pour toujours au pays.
Le président a rappelé tout cela en termes d’une réelle éloquence. Il a ajouté, au milieu des applaudissements, que la réunion de Nice et de Menton subsisterait, parce qu’elle avait été librement consentie.
Tout ce qui se fonde par la force et au mépris du droit ne subsiste et ne saurait subsister.
En effet, un peuple ne se donne à un autre peuple que si le cœur et la raison lui conseillent un changement de patrie. »
Premier rattachement de Nice à la France est un texte tiré des « Annales politiques et littéraires » du 15 mars 1860.