Une princesse de Monaco guillotinée

par JMS
Une princesse de Monaco guillotinée

Une princesse de Monaco guillotinée révèle le terrible destin de Françoise-Thérèse de Choiseul-Stainville, épouse du prince Joseph, fils cadet d’Honoré III.

Elle fut condamnée à mort par le tribunal révolutionnaire, le 7 thermidor II.

Sur les conseils d’un ami, elle se déclara enceinte, ce qui fit ajourner l’exécution.

Mais jugeant que ce subterfuge la déshonorait à cause de l’éloignement du prince Joseph, elle écrivit à l’accusateur public Fouquier-Tinville la lettre suivante :

” Je vous préviens, citoyen, que je ne suis pas grosse, je voulais vous le dire.

Je n’ai point sali ma bouche de ce mensonge dans la crainte de la mort ni pour l’éviter, mais pour me donner un jour de plus, afin de couper moi-même mes cheveux et de ne pas les donner coupés de la main du bourreau.

C’est le seul legs que je puisse laisser à mes enfants ; au moins qu’il soit pur. “

A sa signature, elle ajouta : “princesse étrangère et mourant de l’injustice des juges français”.

Puis, l’ordre de son exécution arriva.

Avant de partir vers l’échafaud, elle mit du rouge à ses joues, de peur qu’un instant de pâleur ne puisse laisser penser qu’elle manquait de courage.

La princesse de Monaco fut guillotinée le 27 juillet 1794, à l’âge de 27 ans.

Une princesse de Monaco guillotinée est un texte issu du journal « Le Figaro » du 23 février 1865.

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