Le gros olivier de Beaulieu est une relation qui raconte l’histoire de cet arbre exceptionnel.
Les oliviers de Beaulieu étaient des curiosités végétales qu’on venait visiter de fort loin.
L’un d’eux, qui se dressait dans la propriété Quincenet, au-dessus de la gare, est resté légendaire.
Il mesurait à sa base 12 mètres 42 de circonférence.
L’olivier de Pescio, que les Italiens vantaient comme le plus gros du monde, ne mesurait au pourtour que 7 mètres 75, et on lui attribuait 770 ans d’existence.
L’olivier de Beaulieu devait donc être le doyen de l’espèce et remonter à l’époque des Phocéens, probablement seul exemplaire original restant de ceux qu’ils avaient apporté de Grèce.
Un accident hâta sa fin.
Il y a une trentaine d’années, un groupe de Bohémiens s’était logé dans la véritable grotte ouverte en son tronc, et leur cuisine mit le feu à l’olivier vénérable.
On arrêta l’incendie, mais l’arbre resta fort endommagé.
C’était l’époque où les terrains de Beaulieu commençaient à être recherchés.
Le lot dit du gros olivier fut acheté et des ouvriers coupèrent le végétal dont ils ignoraient la célébrité.
Sur la place où l’olivier vécut plus de mille années, il y a eu, en moins de trente ans, un lawn- tennis, puis la villa Auguste Biaise, enfin l’hôtel Empress, auquel nous souhaitons la durée de son prédécesseur. »
Le gros olivier de Beaulieu est un texte tiré du journal « La Semaine niçoise » du 5 mars 1903.