Poitrinaires à Nice est une histoire qui rappelle que le bon climat de la Riviera a favorisé la venue de curistes.
” En quittant Nice pour arriver en Provence, on traverse le torrent, et l’on continue par Sainte-Hélène, faubourg assez peuplé., et qui, se contournant sur son embouchure, offre beaucoup de belles maisons de campagne, ornées de leurs jardins, où les orangers et les citronniers se disputent le terrain.
Ce lieu est un des lieux de prédilection des poitrinaires, dont la précaire existence a besoin de principes oxygénés pour aviver les ressorts de leur vie défaillante.
Aussi est-il le rendez-vous des riches habitants des rives de la Tamise, souvent plus malheureux par l’excès de leur fortune que par le délabrement de leur santé.
La campagne du contour est agréablement boisée et très-gaie dans tous ses aspects.
A deux milles environ de la fin de ce faubourg s’offre le Var, fleuve impétueux à l’époque des grandes pluies, où à la fonte des neiges.
Son lit est très-large ; sur lui est jeté un pont en bois, dont il faut continuellement réparer les arches et leurs assises, qui souffrent beaucoup dans les grandes crues des eaux.”
Poitrinaires à Nice est un texte découvert dans le livre “Voyage historique, chorographique et philosophique dans les principales villes de l’Italie en 1811 et 1812, par Philippe Petit-Radel, publié en 1815.