Les barbets de Roquebrune est une histoire qui raconte la fin tragique d’une bande opposée à l’intégration du comté de Nice à la France.
« A Roquebrune, le mois de septembre 1800 vit la capture d’une bande de barbets qui coupait les routes de Nice à Gênes et de Monaco à Menton.
Après une surveillance de plusieurs semaines, les huit barbets dont les grottes de Saint-Roman étaient le refuge et l’entrepôt, furent capturés et enfermés dans la vieille prison du Château de Roquebrune.
Ce furent les derniers criminels qui habitèrent ce cachot, car huit ans après, le château lui-même était vendu comme bien national, pour la modeste somme de 490 francs.
Aussitôt prisonniers, une Commission militaire fut constituée au Château pour les juger, et ces huit barbets convaincus d’assassinats, de vols à main armée, d’incendies volontaires, etc., furent condamnés à mort.
Quoique la guillotine fonctionnât à Nice depuis octobre 1793, et que le bourreau Sesmorets et sa guillotine aient été à la disposition du département, les juges de la Commission militaire qui siégeaient à Roquebrune, estimèrent préférable de les pendre « pour servir d’exemple ».
Le lieu choisi pour cette exécution fut le Mont de Justice, près de La Turbie, ainsi appelé à cause des fourches patibulaires qui y furent établis pendant l’occupation des comtes de Savoie, c’est-à-dire, depuis le XIVe siècle. »
Les barbets de Roquebrune est un récit tiré du journal « L’Éclaireur du dimanche » du 5 février 1928.