Le faiseur d’or de Roquebrune

par JMS
Le faiseur d’or de Roquebrune

Le faiseur d’or de Roquebrune est la suite de l’aventure de Dunikowski qui affirmait pouvoir fabriquer de l’or avec le sable de la Riviera.

« Mais tandis que l’expérience se poursuit au laboratoire du boulevard de la Plage, le baron Charles van Heutz connaissait la débâcle financière ; sa ruine l’atteint dans sa santé, mais il ne voulut pas abandonner Dunikowski, et il l’amena à Paris pour le présenter à un ingénieur des mines, M. Attali, qui appartenait à d’importantes sociétés financières de recherches scientifiques.

Transmutation du sable en or à Roquebrune

— J’avais entendu parler de Dunikowski, dit M. Attali, dès 1923. Déjà, à ce moment-là, installé à Puteaux, loin de sa famille, il travaillait à l’extraction de l’or. Quelque temps après, on apprit qu’il était retourné dans son pays pour proposer au Président Paderewski d’intéresser le gouvernement polonais à son invention. Ayant échoué, il s’installa à Genève, et c’est de Genève qu’il partit pour Monte-Carlo, où le professeur Muschter le présenta au baron van Heutz. Celui-ci me remit des morceaux d’or extraits, par Dunikowski des terres de Menton.

J’avais appris que les Anglais s’intéressaient à l’invention du Polonais, mais je consultai d’abord quelques savants autorisés, qui furent tous d’avis que l’expérience de Dunikowski était sérieuse. Je persuadai donc des amis à moi de créer une société pour l’exploitation éventuelle de l’invention.

De l’or pour l’alchimiste de Roquebrune

Une banque s’offrit à soutenir l’affaire, mais exigea d’abord des expériences pour contrôler les affirmations de l’ingénieur, expériences qui eurent lieu devant des experts français, comme elles avaient eu lieu devant des experts anglais. De la gangue fut déposée dans des enveloppes cachetées, et Dunikowski la rendit contenant des parcelles d’or. La Société, dès lors, n’avait plus aucune raison d’hésiter et elle signa un contrat avec Dunikowski.

Celui-ci s’était engagé à livrer le secret de son invention, mais au moment de s’exécuter, il s’y refusa, prétendant que ses intérêts n’étaient pas suffisamment garantis.

La banque se réservait 43 % des bénéfices éventuels et laissait 57 % à la Société. Celle-ci abandonnait 25 % à Dunikowski, mais l’ingénieur protesta, disant qu’il devait partager la somme qui lui reviendrait avec un associé. C’était son affaire et non la nôtre et nous n’avions point à connaître le professeur Muschter, dont il ne nous avait pas parlé jusqu’ici.

Sur ces entrefaites, le baron Charles van Heutz mourut dans une clinique de Neuilly-sur-Seine. »

Le faiseur d’or de Roquebrune a une fin qui s’intitule La pierre philosophale de Roquebrune.

A suivre.

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