Tremblement de terre dans la Vésubie est une histoire qui raconte un évènement sismique très violent.
” Le 10 juillet 1564, à six heures du soir, de très fortes secousses de tremblement de terre, accompagnées d’un bruit souterrain qui ressemblait à des décharges réitérées de grosses pièces d’artillerie se succédèrent les unes aux autres dans les Alpes maritimes.
Les villages de Saint-Martin, Venanson, Roquebillière, Belvédère, La Bollène, Lantosque, Le Figaret, etc., furent presque détruits ; la plus grande partie des habitants périrent, et les bestiaux furent ensevelis sous des monceaux de ruines.
Le cours de la Vésubie fut obstrué, arrêté pendant quelque temps.
Une montagne de calcaire alpin se fendit et l’on vit sortir des flammes et des gerbes de feu, sans aucune éruption volcanique.
Les eaux de la mer de la baie de Villefranche du golfe de Nice jusqu’à la pointe d’Antibes, montèrent au-dessus de leur niveau et baissèrent ensuite avec une telle rapidité qu’elles laissèrent un grand espace à sec pendant quelques minutes.
Les deux premiers jours du mois d’août de la même année d’autres secousses non moins épouvantables, accompagnées de bruits souterrains, ensevelirent divers édifices et plusieurs habitants ; des sources d’eau disparurent, d’autres qui n’étaient pas connues se firent jour à travers diverses crevasses.”
Tremblement de terre dans la Vésubie est un texte extrait du livre “Histoire naturelle des principales productions de l’Europe méridionale, et principalement de celles des environs de Nice et des Alpes-Maritimes” par Antoine Risso, publié en 1826.