Le Parc aux Roses de Nice est un récit qui rappelle que ces fleurs ont joué un rôle important dans l’économie locale.
» M. Henry de Vilmorin a eu l’occasion de visiter à plusieurs reprises le célèbre Parc aux Roses de Nice, appartenant à M. Antoine Mari.
Les deux rives du Var, dit M. de Vilmorin, sont bordées d’une ligne de hauteurs très prononcées, qui les accompagnent jusqu’à la mer. Les collines de la rive gauche contribuent à garantir des vents du nord-ouest toute la campagne de Nice.
C’est vers leur extrémité méridionale, sur des terrains d’alluvion fort riches, que sont situés, au quartier de Carras, les principaux jardins maraîchers de Nice.
C’est là aussi, un peu plus haut sur le flanc du coteau, que se trouve la villa Joséphine ou Parc aux Roses.
La culture des roses y est faite exclusivement en vue de la vente d’hiver, en fleurs coupées.
Quatre hectares environ, sur dix ou onze que renferme la propriété, sont consacrés aux forceries de rosiers et garnis de très nombreuses petites serres ou de grandes bâches, dont les unes ou les autres sont toujours en production.
Naturellement, c’est pendant les mois de vente active, de novembre à avril, que les principales récoltes se font ; mais au printemps et même en été, les très belles roses obtenues sous abri sont recherchées par le commerce.
Pendant l’été, les parois latérales mobiles des serres sont enlevées, et il ne reste que la toiture vitrée pour protéger les fleurs contre les pluies d’orage.
De tous les rosiers cultivés par M. Mari, c’est le Maréchal Niel qui tient le premier rang, sinon par le nombre des pieds, au moins par l’abondance du produit. »
Le Parc aux Roses de Nice est un texte repiqué depuis la revue « L’Année scientifique et industrielle » de 1892.