Le faux chocolat de Guillaumes

par JMS
Le faux chocolat de Guillaumes

Le faux chocolat de Guillaumes est une histoire qui raconte comment les fruits d’un arbre local servaient à remplacer le chocolat.

 » Peu de paysages sont plus nus que les environs de Guillaumes.

Ces bords du Var ont peu de pâturages, les cultures sont rares, la vigne seule est de quelques revenus, malgré le phylloxéra.

Tout le monde ici a quelque parcelle de vignoble entourant un cabanon. On évalue encore à 8.000 hectolitres la production de vin ; il est vendu jusqu’à Nice et Marseille.

L’olivier ne se montre plus partir de Daluis, mais le noyer abonde et son huile remplace cette de l’arbre méditerranéen.

Malheureusement, la spéculation est venue. Des industriels de Marseille achètent ces arbres et les abattent ; bientôt, ils seront rares.

La culture arbustive sera réduite aux sorbiers, très abondants dans les Basses-Alpes et les Alpes-Maritimes.

La sorbe est séchée et vendue à des voyageurs de commerce qui la paie de 1,75 à 2 francs le kilogramme.

Ce fruit sert à fabriquer du chocolat !

Les années où les cacaos sont à prix modéré, la sorbe reste dans le pays ; les acheteurs ne venant pas, on doit donner aux porc ce succédané de la fève mexicaine. »

Le faux chocolat de Guillaumes est un récit découvert dans le livre « Voyage en France » de Victor-Eugène Ardouin-Dumazet, paru entre 1893 et 1921.

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